la looooooooooose!
Dans les paniers bios de l'AMAP, on ne choisit pas. Après avoir mangé des poireaux-patates-carottes tout l'hiver (c'est l'jeu ma pov' Lucette!), nous voilà régulièrement lotis de choux rouge.
En salade, c'est bon le chou rouge (aussi appelé judicieusement chou violet par Mr Pill) mais bon.
En le râpant, j'ai remarqué que le chou rouge laissait (sur mon plan de travail blanc), d'intéressantes tâches bleues du plus bel effet. Je me suis dit alors dans ma p'tite tête de rat d'égout (comme dirait ma mère) :
-"tiens! et si je m'en servais pour teindre un truc!?"
Ma victime serait un debardeur blanc que je portais il y a deux ans alors que j'étais enceinte d'Arthus. Je souffrais alors du célébrissime syndrome de "la tâche du gros". Ben ouais, on tâche ce qui dépasse... Si je le bousillais, ce s'rait pas un drame.
Et vas-y que j'râpe le chou
Et vas-y que j'en rempli ma fidèle cocotte minoute
Et vas-y que je rajoute de l'eau, du gros sel
Et vas-y que je chauffe la gamelle et plouf!
J'y plonge le rescapé du grobidonnage.
Je touille, je touille, je touille : le marcel vire au parmouille. Bof. C'est pas ma couleur.
Je le fait bouillir, je touille, je touille... et je me fais engeuler parce que ça pue dans toute la maison et que je pourrais faire mes expériences de sorcière après manger et que ce serait sympa d"y penser pour la prochaine fois parce que manger avec c't'odeur + le bruit de la hotte : merci!
Bien bien bien.
La victime baigne dans sa marre violacée...
Fin du repas. Je rince. La gamelle puante file dégobiller son contenu dans le compost et moi, je rince mon marcel au chou (en croisant les doigts pour qu'il ne garde pas l'odeur...)
Je le pose dans un coin décidément pas séduite par la couleur. Pis en plus, y'a un souci. Au niveau des aisselles, ça a viré bleu foncé... Avec le reste parmoche, c'est franchement pas top. Faut dire qu'enceinte, en plus du gros bidon, on transpire plus... me voilà ainsi heureuse propriétaire d'un t-shirt top glamour qui dit tout haut, et en technicolor siouplé : "mesdames et messieurs, cette fille là, elle transpire grave... "
Le lendemain, je le reprend dans son coin et Ô miracle, il a viré au bleu partout (le bleu que je trouvais chouette sur mon plan de travail, hé faut suivre, oh!)
Je me précipite sur ma machine à laver et paf, direct dans le grand bain.
77 minutes plus tard, je courre, je file, je bondis, je farfouille dans le linge à la recherche du t-shirt bleu et je tombe sur çà :
Alors, y'a plus l'odeur d'accord mais y'a plus non plus le joli bleu que j'aimais tant... Sauf au niveau des aisselles...
La looooooose, j'vous dit!
P.S : faut quand même que j'ai pas des masses d'amour propre pour vous raconter la vie intime de mes aisselles. Va falloir que je médite sur le sujet...