Réaliser son rêve...
Mon Pilou a maintenant 6 ans. C'est un grand.
Depuis... pfiou, un paquet de temps, mon Pilou déclare à qui veut l'entendre que son rêve est d'aller à Paris pour monter tout en haut de la tour Eiffel.
Moi je suis de ceux qui pensent que les rêves sont faits pour être réalisés. Pis en plus c'était pas bien compliqué!
J'ai donc embarqué mon zozo ravi pour un TOUT PREMIER VOYAGE EN TRAIN de toute sa vie
Hein qu'il a l'air ravi! (Juste avant de partir. Le train est en retard, il est super tôt, sur le quai ça caille mais mon Pilou a la banane, en plus, j'ai acheté des bonbons au coca... transgression de la mort qui tue!)
toujours ravi... malgré les 45minutes arrêtés sur la voie pour cause de chasseurs qui manifestent (et qui se font virer par la poulice!)
TOUTE PREMIERE FOIS DANS LE METRO (mais à ce stade, on a faim et on est déjà un peu cuits), le Pilou est un poil moins enthousiaste (mais juste un poil). Encore 20 bonnes minutes de marche et on arrive chez notre hôtesse, Miss Pauline en personne.
Après un bon repas revigorant, nous voilà repartis vers le St Graal...
On se contentera du second. J'avais peur d'avoir le vertige mais finalement, même pas mal!

Demain on ira de ce côté là. Pour le moment, Pilou est exité comme une puce, tout va bien.
Notez l'adaptation rapide au milieu urbain :

P'tite racaille de quai de métro
Direction Montmartre. On devait y prendre le goûter (ça, c'est fait), et fouiner un peu chez les marchands de tissu. Mais non, une fois le goûter englouti, on était tous trop fatigués pour le reste. Alors, sur le chemin du retour, on a évité le métro. On a flâné (là, on devait en être à au moins 18km au compteur!), rue Poissonnière, les gens, les couleurs, l'appel à la prière, on a voyagé! On a acheté de drôles de légumes sur le trottoir et on est rentrés, exténués pour préparer le repas.
Autant vous dire qu'il n'a pas fait semblant de ronfler le Pilou.
Le lendemain, pas de grasse mat' pour moi, Pilou était frais et dispo à 8h30 (enfin si, pour lui, c'est une grasse mat'). Pour laisser Pauline dormir, on a filé en douce prendre le petit dej' au ... Mac D*o (deuxième transgression suprême de la mort qui tue!)
On est rentrés en chantant "New York, New York" à tue-tête en sautant dans la rue, on a joué dans un Parc mais comme il faisait froid, on a décidé que la grasse mat de Pauline avait assez duré et on a acheté des croissants.
L'aprem, c'était juste lui et moi. Direction le musée de l'Homme . J'en avais un super souvenir. Je l'avais visité à peu près au même âge. Il a adoré la galerie de la préhistoire mais vraiment flippé devant l'expo temporaire "Atapuerca, sur les traces des premiers européens". Il faut dire que leurs reconstitutions de visages (en cire?) à partir des crânes fait froid dans le dos! Du coup, on a franchement survolé la passionnante "Tous parents, tous différents". Pour être honnête, j'ai été déçue par le musée. On aurait dit qu'il ne restait que des miettes de ce que j'avais connu dans mon enfance...
Mais si je m'étais renseignée avant, j'aurais su que c'était en travaux (tout comme le métro trocadéro) ! Baluche, va!
Bref, pas la queue d'un dino (en même temps, c'est le musée de l'homme, pas du dino), et une frousse bleue pour Pilou... Mais surtout, du temps passé ensemble.
Ce que je retiendrais de ce week end c'est un grand garçon qui sait s'adapter en toutes circonstances, qui se montre plus courageux que sa mère quand il s'agit de marcher des heures, qui observe et s'intéresse à tout. Je suis très fière de lui. Je me souviendrai longtemps de nos petits moments complices (quand on file en douce dans les wc du musée pour enlever nos pulls sous nos manteaux parce que y'a pas de vestiaire par exemple), de sa petite main dans la mienne presque tout le temps, sans râler... de sa joie,

... même si son rêve n'était pas complet... on a pas trouvé de barbe à papa pour manger sous la tour Eiffel...
Et je me souviendrai aussi de ses grosses larmes, un tout petit peu avant de remonter dans le train. A la dernière pause.

Quand on s'arrête, on a le temps de penser, à son petit frère nous manque tant... Alors vite, on file (même avec les peids en compote) pour acheter Picsou Magasine, et on s'assied dans un coin de la gare, c'est froid, c'est cracra mais on se fait une bulle tous les deux et les aventures de Mickey redonnent vite le sourire à mon Pilou fatigué...

C'était un des meilleurs moments de toute ma vie. Du temps rien que pour nous deux. C'est tellement rare. Mais on recommencera, des rêves, on en a encore plein!